Dans ce radeau de la société, t’as toujours ces regards qui te tombent dessus, comme des mouches sur un morceau de sucre, tu vois? T’es là, tranquille, à essayer de kiffer ton petit bout de vie, et bam, les jugements te pleuvent dessus comme si t’avais demandé leur avis.

Alors moi, dans cette histoire, j’suis le mec, ou la nana, ça change rien au schmilblick, qui essaie de faire son truc dans son coin. Genre, je suis là, à arroser mes petites plantes vertes ou à dévorer un bouquin, loin des emmerdes, dans mon petit cocon. Mais non, t’as toujours ce comité d’accueil, les yeux grands ouverts, prêts à te dégommer au moindre faux pas.

Ces gueules, elles se tordent, elles chuchotent, elles pointent du doigt. On dirait qu’elles ont que ça à foutre, de mater ta vie comme un épisode de leur série merdique préférée. T’es leur distraction, leur petit plaisir coupable. Sauf que toi, t’as rien demandé, t’es pas abonné à leur chaîne de ragots.

Le pire, c’est ce foutu bruit de fond, ce brouhaha constant. C’est comme si t’avais une armée de casseroles accrochées à tes basques. Ça te suit, ça résonne, ça te rappelle que t’es jamais vraiment seul. Même dans tes moments les plus peinards, y’a toujours cette petite musique de fond, ces murmures qui te filent la gerbe.

Mais tu sais quoi? Au fil du temps, t’apprends à faire avec. Ouais, t’apprends à danser sous la pluie, à faire de ce concert de casseroles une symphonie. Parce que, merde, c’est ta vie, pas la leur. Alors oui, ils peuvent te mater, te juger, te critiquer, mais au final, c’est toi qui tiens les rênes.

Alors, tu lèves le menton, tu plonges dans ton bouquin ou tu chouchoutes tes plantes, et tu leur offres le spectacle de ta vie, en version non censurée. Et si ça leur plaît pas, ils peuvent toujours zapper, t’es pas là pour leur faire plaisir.

Dans ce cirque, t’es le dompteur, et les lions, c’est toutes ces langues de vipères, ces jugements à deux balles. Mais t’as appris à les faire rugir en rythme, à utiliser leur venin pour peindre ta toile. T’es l’artiste de ta propre vie, et ces clowns n’ont qu’à bien se tenir.

Au final, t’as compris le truc : vivre, c’est pas juste respirer, c’est faire de chaque coup de gueule une note de musique, de chaque regard un coup de pinceau. T’es le chef d’orchestre de ce bordel magnifique. Et que ça leur plaise ou non, t’as pas fini de jouer ta symphonie.